Les labels bio certifient un engagement sur des méthodes de production plus respectueuses de la nature et des animaux. Mais sur les paquets, c’est parfois la fête des yeux !
• Les institutionnels
Les plus connus sont le logo AB (la version française), et le logo avec une feuille étoilée sur fond vert (la version européenne). Parfois, tu trouve les deux ensemble, histoire d’enfoncer le clou.
> Le label européen
Il est obligatoire depuis 2010. En gros, il exige : pas de pesticides chimiques et de traitements chimiques après récolte. Pas de pesticides chimiques et une majorité de céréales dans la bouffe des animaux. Pas de traces d’OGM au-delà des 0,9 % admis en cas de contamination fortuite. Des traitements vétérinaires et médicaments limités. Un espace minimal et un accès au plein air pour le bien-être des animaux.
> le label AB
Avant le label européen, il était plus exigent. Maintenant c’est exactement la même chose.
Du coup, certains consommateurs et producteurs râlent qu’on le donne à trop de monde et les producteurs râlent en plus parce que les organismes certificateurs, qui sont privés, se font des couilles en or. Conséquence : de nouveaux logos ont émergé !
• Les puristes
Créé par des acteurs de la filière bio, ils veulent promouvoir des critères plus exigeants.
> Le label Bio Cohérence
En bref, les fermes ne peuvent pas produire du bio et du non bio, sauf si elles sont en conversion vers le bio ; la proportion du bio dans les aliments des animaux doit être plus importante ; aucune trace d’OGM acceptée ; moins de traitements vétérinaires. Et 100 % d’ingrédients bio dans les produits transformés. Ils sont certifiés par les mêmes organismes que les deux premiers. Ca rigole pas !
> Le label Nature et Progrès
Il s’appelle comme l’association du même nom qui a créé le salon Marjolaine. Ils exigent encore plus : ferme 100% bio ; alimentation 100 % bio en priorité, sous mention Nature & Progrès ; interdiction totale des OGM ; pas de ferme à moins de 500 m de grandes voies routières ou en aval d’exploitations agricoles polluantes ; préservation des ressources collectives (nappes phréatiques, etc.). 2/3 des produits ont aussi le label européen, mais pour leur label, ils ont créé un «système participatif de garantie» fondé sur des contrôles annuels effectués par des membres de l’association, des agriculteurs et consommateurs qui changent tous les ans.
• Les défenseurs de la biodynamique
> Les labels Demeter et Biodyn
Tous les deux sont des labels de l’association Demeter qui labellisent respectivement des fermes converties à l’agriculture biodynamique ou en conversion. Eux aussi exigent leur version boostée du cahier des charges européen : utilisation de préparations naturelles spécifiques destinées à «vivifier» la terre ; appui sur les flux énergétiques du sol et des astres ; limitation de la taille des exploitations ; réutilisation maximale des sous-produits de l’activité (déchets végétaux et animaux). La première année, l’association contrôle elle-même les fermes Biodyn en cours de conversion. Ensuite ce sont les organismes certificateurs officiels qui contrôlent à la fois pour le label européen et le label Demeter.
• Les « double casquette »
Il y a aussi des labels à la fois bio et équitable ou solidaire, comme Equitable Ecocert, Bio Equitable et Bio Solidaire.
Ils affichent tous le logo bio européen. Pour en savoir plus, c’est tout simple : tu scrolles jusqu’à l’article « Déchiffrer les labels équitables et solidaires ». On allait pas te faire un roman ici quand même ?
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